Au coeur d’une saline, production du sel de Guérande bio

1: Le chenal d’alimentation qui mène l’eau de la mer à la saline est l’étier . A Ré on le nomme essai ; à Oléron ruisson à Guérande l’étier

2: Au nord de la Loire, le premier réservoir du marais est la vasière . Les sauniers de Ré ou de Noirmoutier l’appellent le vasais . Les Vendéens la réserve . Les Oléronais le jas . On y distingue parfois une pierre, au centre, qui sert de niveau . On l’appelle Le Bonhomme . Une Bonne femme l’accompagne parfois, signalantla limite minimum du stock d’eau nécessaire . On les nomme aussi pierres de peluet à Guérande, du nom de plateau central de glaise où elles sont fichées .

Les marais salants de Guérande en Bretagne
Les marais salants de Guérande en Bretagne

En période de production , il est alimenté à chaque grande marée .
3 : Le cobier est un bassin intermédiaire des salines de Guérande . C’est la métière des sauniers de Ré , de Vendée et d’Oléon . Des levées de terre y forment des chicanes pour rallonger le circuit de l’eau .
4 : Les Bassins suivants sont les fards, au nord de la Loire, ou tables courantes et hautaies, au sud . Ils alimentent les adernes de Guérande, les muants deRé et d’Oléron et les brassioux de Vendée, véritables réservoirs de chauffe qui approvisonnent quotidiennement les oeillets en saumure . A Ré, des bassinsintermédiaires existent, entre les muants et le bassin de production proprement dit, ce sont les nourrices .
5 : Enfin, les oeillets ou aires saunantes sont les derniers bassins de la saline, là où cristallise le sel . Au bord de l’oeillet, une surface plane sert à stocker la récolte du jour : elle se nomme ladure à Guérande et la récolte ladurée ; coubiat à Oléron .
6 : Le tas de sel rassemblant la production de la saison est le mulon, au nord de la Loire et en Vendée . Il est installé sur le trémet, une surface plane aménagéesur le sommet ou le flanc des talus . Au sud, on parle de pilots, stockés sur les tesseliers ou tesselailles . Toutes ces dénominations ont un rapport avec uneunité de surface, ce qui permettait aux agents de l’administration d’évaluer rapidement le volume de sel produit….. et de percevoir la dîme idoine .

Le circuit de l'eau dans les marais salants de Guérande
Le circuit de l’eau dans les marais salants de Guérande

De la mer au sel

Le principe d’une saline est simple : soumettre l’eau de mer au rayonnement solaire et au souffle éolien pour susciter l’évaporation . Ainsi le sel se concentre . Quand l’eau est saturée, c’est-à-dire au de là de 270 g /l, le sel se cristallise et l’homme peut alors le récolte . Dans la mer, la salinité est de 32 à 34 g/ l . Dans les derniers bassins où l’homme ( tire le sel ) la teneur en sel est de 300 à 350 g / l .
Pour atteindre cet objectif, les marais salants sont constitués d’une suite de bassins de moins en moins profonds .
L’eau met entre 24h et 48h pour parcourir les quelques kilomètres de canaux et bassins . Les premiers bassins font 30 à 40 cm de profondeur, les derniers à peine 3 cm . L’eau s’y réchauffe progressivement : d’une température inférieure à 20°C dans la mer, elle passe à plus de 37° C dans les bassins de production .
Sur 10 litres d’eau qui entrent dans la saline , 9 seront évaporés . Il faut bien sûr des conditions météorologiques spécifiques, ce qui explique que le Golfe du Morbihan constitue la limite septentrionale des marais salants européens .

Gilles Hervy paludier, producteur de sel dans les marais salants de Guérande
David Hervy paludier, producteur de sel dans les marais salants de Guérande

Indispensable argile

Cette montée en température est favorisée par la nature du sol des marais salants . Les salines sont installées sur le schorre supérieur, cette partie de l’estran composée de vase dure dite ( argile bleue à scrobiculaire ) Outre sa plasticité qui permet l’aménagement des bassins et des chemins de circulation, et son imperméabilité qui empêche l’infiltration de l’eau, l’argile présente d’indéniables propriétés calorifiques .
Sur une trentaine de centimètres d’épaisseur, elle absorbe les calories reçues au cours de la journée .
Une fois la fraîcheur du soir venue, elle peut donc restituer cette chaleur accumulée le jour . Cet échange thermique fait des marais salants de vastes plaques chauffantes . De l’eau mais pas trop . Toute la subtilité de la production du sel solaire repose dans le contrôle de la circulation de l’eau dans la saline . Le débit est ajusté à la température et donc à la rapidité de l’évaporation .
Pas question qu’un bassin se retrouve à sec ! A de tels niveaux de salinité aucun équipement mécanique ne résiste . De simples ardoises à trous munies de bouchons de bois ou de liège, des trappes de bois voire de simples filtres végétaux permettent donc aux paludiers de régler des débits .
A l’inverse, la pluie est l’ennemie du paludier : elle fait baisser la salinité et empêche la cristallisation du sel . 1 cm de pluie nécessite plusieurs jours de forte chaleur avant que le marais ne retrouve un niveau de concentration suffisante pour donner du sel !

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